Publié le 15 juillet 2020 par Marseille Tourisme

Sous le béton, les plantes. Découvrez une façon ludique et instructive de se reconnecter à la nature  avec des ballades vertes en plein cœur de Marseille. Au programme, arpenter les parcs et chemins de la ville pour s'initier à la cueillette de plantes sauvages comestibles et médicinales. 
 

Redécouvrir et se réapproprier les bienfaits des plantes sauvages

Avez-vous déjà envisagé les (rares) espaces verts de Marseille comme de potentiels gardes manger ? A priori non, et moi le premier. Qu' a cela ne tienne, avec Célia, la fondatrice de la « Draille comestible », vous ne verrez plus arbres, et buissons, comme avant. Et surtout vous allez apprendre à connaître, et reconnaître, ces plantes que vous croisiez sans y prêter attention jusque-là.
Chénopode blanc, plantain auréolé, orties, pâquerettes, micocoulier, autant de plantes et d'arbres très présents dans notre région. Bien connus des anciens, ils faisaient partie de leur quotidien, que ce soit pour l'alimentation, les soins ou pour s'habiller. Reléguées au rang de « mauvaises herbes », la plupart de ces plantes sont maintenant quasi oubliées faute de transmission entre générations.
C'est le rôle, la mission, que s'est donné Célia. Éducatrice Environnement dans le civil, elle a lancé la « Draille Comestible » il y a un peu plus d'un an. Objectif, faire découvrir la richesse de notre flore provençale à travers des ballades pédagogiques dans la cité phocéenne.
« Draille » en provençal signifie « sentier ». C'est donc à une promenade autant ludique qu'utile que nous convie Célia.  Lorsque nous marchons au bord d'un chemin, d'une route ou d'un parc, nous n'y faisons plus attention, mais l’œil averti de Célia lui voit autant de recettes délicieuses que d'usages domestiques. Au détour d'un arbre ou d'un arbuste, son regard s'illumine. D'un geste rapide et assuré, elle s'empare d'une feuille dont elle nous parle avec amour et passion. La cueillette fait appel aux sens, le toucher, l'odorat. Frotter telle feuille en libère une odeur qui fait penser au basilic. Tel arabe produit de délicieuses petites baies. La passion de Célia est communicative et nous voilà déjà en train de sentir, toucher ces feuilles qu'elle nous présente. Une passante, intriguée, fait de même, la magie s'opère.
Dés lors, on réalise que ces plantes ont fait partie intégrante du mode de vie provençal et étaient bien connues des anciens. Un savoir qui s'est transmis de génération en génération, avant de tomber dans l'oubli. C'est justement un des moteurs de l'engagement de Célia qui est bien déterminée à démocratiser ce savoir, et à lui redonner une utilité dans notre monde moderne. 
A la base, une passion, et un besoin de transmission. « Pas envie de garder ça pour moi », glisse Célia, qui a lancé son activité en puisant dans son temps libre. Son but ? Transmettre ce savoir ancestral, mais surtout que chaque participant puisse se l'approprier et l'inclure dans son quotidien. On vient de tous les milieux pour s'initier, les urbains éprouvent le besoin de se « reconnecter » avec la nature. Mais pas que ...

Une autre façon de redécouvrir Marseille


Autre aspect intéressant de cette initiative, c'est d'éclairer d'un jour nouveau des lieux qui font partie de notre quotidien. Palais Longchamp, La Rose, le Jarret, les Aygalades, autant de lieux emblématiques pour les marseillais que Célia vous invite à redécouvrir. Ainsi, des vieux chemins oubliés sont réinvestis, on redécouvre leur fonction première et l'évolution de leur utilisation au fil du temps. Il est surprenant de constater qu'il y a autant de vie végétale au milieu de cette ville de béton. Ainsi le long du fleuve du Jarret, plus connu de nos jours pour sa circulation dense, on découvre une riche flore végétale parmi lesquelles, l'arbre des fées, l'arbre des centenaires, l'herbe à verrue...
 La première fois on est un peu submergés par la masse d'informations à retenir, c'est la découverte.
Comptez deux ballades en moyenne pour acquérir une certaine autonomie. Viennent ensuite les ateliers pour mettre en pratique le savoir acquis et le rendre concret. Ateliers cuisine plantes sauvages, atelier médicinal, préparation de cosmétiques et même comment faire produits ménagers naturels.
Pour faciliter l'apprentissage, Célia a édité un petit fascicule, « le guide de la cueillette », qui permet de reconnaître 10 plantes, avec toutes les indications et recettes pour les utiliser. Le tout bien sûr accompagné des règles d'or du cueilleur en herbe afin de respecter la nature, éviter le gaspillage et permettre la reproduction des plantes.
Les sessions collectives reprendront à la rentrée. Des vacances studieuses néanmoins, car le Draille comestible reste à l'écoute des projets qui lui sont proposés. Que ce soit un particulier qui veut redécouvrir son jardin, ou des écoles, centres sociaux, qui voudraient une formule personnalisée.
La Draille comestible :  07 50 84 12 81 ou contact@ladraillecomestible.com