Publié le 28 de Octubre de 2020 por Marseille Tourisme

Cela fait bientôt deux ans que deux immeubles, situés rue d'Aubagne, se sont effondrés brutalement. Une tragédie, qui a fait huit morts, et qui a révélé au grand jour les problèmes du logement insalubre à Marseille. L'exposition du « photoreporter » Anthony Milcallef revient sur les délogés qui vivaient dans des logements jugés dangereux par la municipalité. Une expo à découvrir à la mairie dés aujourd'hui à l'hôtel de ville.
 

Novembre 2018, les huit morts qui hantent Marseille

A l'entrée de l'hiver il y a deux ans, deux immeubles s'effondraient rue d'Aubagne dans le quartier de Noailles à Marseille engloutissant huit vies. En un instant, Marseille découvrait ce que tout le monde avait refusé de voir jusque là, la réalité des logements indignes. En plein centre-ville de la deuxième ville de France, des personnes vivaient dans des logements insalubres, et cela leur a couté leur vie. Malgré les alertes, les appels à l'aide, rien ne semble avoir fonctionné.
C'est pour rendre hommage à ces morts, que le reporter photographe Anthony Milcallef a passé près d'un an à travailler sur le sujet. Après l'émotion, quand la presse est partie, lui est resté. Il est allé à la rencontre de ces délogés qui furent des milliers à avoir du quitter leur logement jugé dangereux. C'est eux dont il dresse des portraits pleins d'humanité dans une expo à découvrir. 

L'expo « Indigne Toit » à découvrir à la mairie jusqu'au 22 novembre

Des photos, et une exposition qui veulent mettre « des voix et des visages sur des chiffres anonymes ».  Après le drame, dans un contexte de psychose que cela se reproduise, la mairie a procédé chaque mois à des évacuations d'immeubles jugés dangereux laissant des milliers de personnes dans l'obligation de trouver un logement provisoire. Le plus souvent dans des hôtels. Ces photos sont leurs histoires, de délogés, que tout le monde, ou presque, a oublié.

« Au total plus de 4500 personnes ont été sorties de leurs foyers et envoyées dans des chambres d’hôtels. Des centaines y vivent encore.
Pour ces habitants, la vie s’est arrêtée : loin de leur quartier, de leurs amis, de l’école de leurs enfants, ils sont devenus invisibles. Ce projet photographique est en leur honneur, il vise à leur donner un visage et une voix. Faire entendre ces témoignages pour que la mémoire de ce drame ne disparaisse pas. Mais aussi pour entamer un vrai combat collectif contre le logement indigne. »

Une exposition à découvrir à l'hôtel de ville de Marseille et à l'espace Bargemon. Et sur le site indignetoit.com .

« Indigne toit, une histoire des délogés à Marseille »,  d’Anthony Micallef avec le soutien de la Ville de Marseille
Exposition gratuite du 28 octobre au 22 novembre 2020
Hôtel de Ville & place Villeneuve Bargemon. 13002 Marseille