Entre 1720 et 1722 Marseille et une bonne partie de la Provence ont été frappées par « la Grande Peste » dévastatrice. Une catastrophe sanitaire qui a entraîné l’élévation d’un mur de 27 kilomètres de long dans les monts de Vaucluse pour protéger le Comtat Venaissin.
La maladie avait été apportée par le navire le Grand Saint Antoine en mai 1720. Malgré une mort suspecte signalée par le capitaine sur le navire, l’affréteur l’échevin Estelle souhaitait avant tout débloquer sa marchandise et allait vendre ses soieries à la Foire de Beaucaire qui se tenait le 20 juillet. L’épidémie de peste fut ainsi officiellement déclarée 67 jours après l’arrivée du Grand Saint Antoine.
Se protéger par un mur de pierres
Le royaume n’a pas réussi, malgré les limitations de circulation, à contenir la propagation de la peste. En 1721, les territoires d’Avignon et du Comtat Venaissin décident de se protéger par la construction d’une ligne sanitaire matérialisée par un mur de pierres sèches entre la Durance et le Mont Ventoux. Le mur était alors gardé jour et nuit par les troupes françaises et papales (les territoires d’Avignon et du Comtat Venaissin étant à l’époque pontificaux).
La grande peste fit en Provence 126 000 mort dont 50 000 morts à Marseille, soit, en 1 722, la moitié de la population phocéenne.